LE STYLE DAUPHIN

L’inspiration, le talent, le savoir faire ne suffisent pas à donner de l’âme et de « l’intelligence » à la joaillerie contemporaine. A 29 ans, Charlotte Dauphin de la Rochefoucauld, fondatrice de  DAUPHIN, relève ce défi. Une idée transcendante du bijou, non pas assemblage savant de matériaux, la jeune femme fait de ses collections des objets en mouvement. Entretien place Vendôme.

Quel est votre background et son impact sur vos créations ?
J’ai fait des études de communication, de sémiologie et de cinéma (réalisation) à Londres. Parallèlement, j’ai développé une vision artistique au travers de la sculpture (bronzes de grande taille) et pratiqué beaucoup la danse classique et contemporaine. Naturellement, cela a impacté mes créations qui expriment le rapport à l’espace et au mouvement, le rapport avec le corps, la fluidité. Cela va bien au-delà de l’aspect purement esthétique et sculptural d’un bijou.         

Quelle est la première pièce que vous avez réalisée ?
Un bracelet. J’ai commencé à réaliser mes pièces avant d’être diplômée (2013) et de fonder ma marque en 2014. En fait, j’ai déconstruit le bracelet pour mieux le reconstruire, animée par l’idée de prolongement du corps et de l‘épure.

Définissez votre maison en 3 mots ?
Joaillerie contemporaine, intemporalité et innovation.

Votre vocabulaire ? 
Le mouvement évidemment, l’aspect cinétique du bijou. Ou joue avec la perception, les effets d’optique, les pleins, les vides, les lignes continues ou discontinues… Finalement, c’est l’immatérialité du bijou qui m’intéresse. Ce qu’il peut provoquer comme jeu et comme sensations.

Vos inspirations ? 
La joaillerie a une longue tradition ornementale. Je ne vais pas dans ce sens là. Mon inspiration, étoffée par la sculpture et la danse est artistique, est assez instinctive et émotionnelle.

Votre obsession ?  
L’immatérialité du bijou.

Que signifie être une maison de joaillerie contemporaine, que renouvelez vous, que gardez vous ?
On conserve du medium les matériaux, l’excellence du savoir faire, mais en le poussant dans ses limites et en évitant le poids de l’histoire. La joaillerie contemporaine, c’est innover en allant a rebours de la tradition, c’est provoquer le changement.

Vous avez une signature spéciale…?       
Oui, nous sommes les seuls à réaliser des bijoux en or bleu. Un bleu ancre obtenu par une technique de coloration dans notre atelier en Italie.

Parlez nous de votre dernière collection ? 
Pour la collection Hybride (Haute joaillerie Série II), j’ai utilisé la barre comme élément récurrent autour duquel j’ai élaboré différentes propositions, bagues, boucles d’oreilles etc… C’est un aimant autour duquel j’ai imaginé une collection hybride dans laquelle j’arrive à des oppositions, c’est à dire à des lignes tour à tour très géométriques ou très organiques.
Il y a aussi la collection Fluide, dont le principe est l’immatérialité. Par exemple ces boucles d’oreilles façon côte de maille qui sont en perpétuel changement et prolongent le mouvement du corps.

Ou êtes vous  distribuée en plus de votre site ? 
En France, 16, place Vendôme, Dover Street Market Londres, New York, chez Barneys NY Ginza, mais aussi à Hong Kong et en Italie chez Luisa Via Roma.

Votre projet ? 
L’ouverture d’une boutique à Paris !

Le plus beau bijou pour vous c’est…?
L’alliance !

  • Interview / Judith Spinoza
  • Ad / Vinz
  • Produced / 1nstant.fr

 

                                                    

16, place Vendôme

75001 Paris

maisondauphin.com/fr/

 

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