1NSTANT BOOK
genre / non déterminé
extrait choisi
« Dix pages sorties en une soirée sur un vieux Macintosh qui ressemblait à une petite télévision ont plus compté dans ma vie que tout le reste : femmes, enfants que je n’ai pas eu, argent, drogues… » p 41
5 bonnes raisons de NE PAS ECHAPPER à ce livre
1/ livre inclassable, chef-d’œuvre – « la poésie n’est pas d’abord une affaire de jeune homme » p271. Monsieur Liberati est un poète de la prose.
2/ il y est question d’obsessions, d’écriture, du père, des espaces blancs et des pleins de la vie. Inspiration, impulsion, vocation, routines, cohabitation des paresses et des fulgurances.
3/ lire p169 la vertu des lectures au regard de celles des rencontres – une beauté.
4/ l’amour des livres, des librairies, des pages anciennes, des traces laissées dans les ouvrages par ses prédécesseurs, il est un renifleur.
5/ de la noirceur, des ombres, des monstres créatures qui le hantent, l’habitent et le rejettent « le danger naissait dans l’obscurité » p183
et 5 points ne sont pas suffisants – pour les amoureux des lettres, don’t miss it J
Les rameaux noirs / Simon Liberati – édition Stock – 2017 – 285 pages
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2 / Gainsbourg, 5 bis rue de Verneuil
genre / photographique
extrait choisi
« Je suis resté très adolescent en face des médias, je ne suis pas blasé, j’adore ça, j’aime cet impact, parce que je suis un tireur d’élite : j’envoie ma bastos et j’aime bien voir quand elle touche sa cible. Je suis prêt à tout, je suis une putain de luxe, une pute qui prend son pied. Ce qui est rare et donc très cher… » p68
5 bonnes raisons de POSSEDER ce livre
1/ une visite de « l’intérieur » de la maison de ce grand poète – oscillant entre des plans larges et des loupes – nous sommes des intimes parmi les intimes.
2/ le travail d’édition est une merveille, la maquette est d’un raffinement, d’une délicatesse rare - un livre intimiste pour les voyeurs.
3/ les récits, anecdotes sont truculents, point trop de texte, juste un parfait équilibre.
4/ la rencontre avec Dali au sujet d’une œuvre acquise par Gainsbourg « la chasse aux papillons » p 42 est pittoresque.
5/ un livre précieux pour les esthètes, qui aiment à visiter un univers singulier – un ouvrage qui nous permet de « flotter ».
Gainsbourg, 5 bis rue de Verneuil – photographies de Tony Frank – légendes de Jean-Pierre Prioul - édition E/P/A – 2017 - 179 pages
3 / True confessions
genre / polar
extrait choisi
« Ce qui me dérange, ce n’est pas qu’elle attende un enfant. Si cruel que ce soit de dire ça de sa propre fille, son seul espoir de se marier un jour était de se faire mettre enceinte. Elle a peut-être l’air d’un beignet à la gelée de sucre, Maureen, mais elle est pas idiote. » p314
5 bonnes raisons D’ENQUETER ce livre
1/ une gouaille dans l’écriture – écriture coup de poing, en rythme. Les formules font sourire ou rire - un style signé - On se penserait dans un film de Martin Scorsese.
2/ la scène de crime – un corps de femme, celui de Lois Fazenda, retrouvée sous un buisson – coupée en deux nettement – l’affaire est baptisée « la vierge impure » - récit inspiré d’un fait divers à Los Angeles en 1947 – qui alimenta également James Ellroy avec « le dahlia noir » en 1987 et l’adaptation en 2006 de Brian de Palma.
3/ Los Angeles au centre du récit – c’est le milieu des années 70, nous sentons la poussière et l’odeur des constructions à vive allure – la ville, l’église, la politique et l’immobilier … Les malfrats sont partout !
4/ une relation entre 2 frères, l’un dans les ordres, prêtre et l’autre inspecteur de police, le bon, la brute et le truand – qui joue quoi ?
5/ l’église et ses affaires, un livre écrit en 1977 qui reste d’une modernité étonnante.
True confessions / John Gregory Dunne – édition Policiers Seuil – traduit de l’anglais par Patrice Carrer – 1977/2015 – très belle préface de Georges Pelecanos – 417 pages.
Text / Wallis Acajou
Ad / Vinz
Produced / 1nstant.fr