FASHION WEEK WINTER 2021 EN DETAIL

Partager, danser, voyager…le corps frémit d’une irrésistible envie de bouger, de s’envoler, de faire la fête. Et les designers suivent ce mouvement avec leurs collections de prêt-à-porter pour l’automne-hiver 21-22. By Silvia Manzoni.

Quel exercice de style pour le nouveau directeur artistique de Courrèges, Nicolas Di Felice! On replonge dans les archives Sixties mais avec un mordant bien moderne: looks en cuir noir avec des pantalons taille semi-haute perforés sur les côtés et top manches longues assorti, des robes trapèze qui mixent haut en jersey stretch façon collage avec un bas de robe en crêpe de laine et des combinaisons ultra-féminines aux encolures de manches volantées, délicieusement timeless…

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Partager, danser, voyager…le corps frémit d’une irrésistible envie de bouger, de s’envoler, de faire la fête. Et les designers suivent ce mouvement avec leurs collections de prêt-à-porter pour l’automne-hiver 21-22. De sequins et de drapés vibrants, de coulées d’or métalliques, d’insolents faux furs et de détails eco-bling pour une surabondance bien maîtrisée qui dynamise les looks. Manteaux oversize, capes, knitwears douillets répondent à un désir instinctif de protection, mais toujours dans un esprit couture. La Fashion Week FW21 de Paris signe aussi son attirance pour la nuit: de palpitantes ombres dark s’emparent du corps féminin.  Les Belles de Jour se transforment  en créatures légères et virevoltantes déployant leurs ailes du désir. La Night Life reprend le dessus à travers des looks d’une réjouissante justesse, qui fusionnent avec la peau.

Quel exercice de style pour le nouveau directeur artistique de Courrèges, Nicolas Di Felice !On replonge dans les archives Sixties mais avec un mordant bien moderne: looks en cuir noir avec des pantalons taille semi-haute perforés sur les côtés et top manches longues assorti, des robes trapèze qui mixent haut en jersey stretch façon collage avec un bas de robe en crêpe de laine et des combinaisons ultra-féminines aux encolures de manches volantées, délicieusement timeless…

Andreas Aresti, fondateur de Lourdes, lance un message d’optimisme à travers ses drapés en jersey et en soie qui « capturent la notion d’ascension ». Il n’y a pas de doutes: ces silhouettes lumineuses, slim et genderless, ont une délicatesse smart qui les rend légères et très young. Les pantalons peuvent se boutonner à l’envers en faisant apparaître des fentes sur les hanches, pour plus de flexibilité dans la composition de son look.

Une construction précise du vêtement, issue d’une expertise très couture pour le jeune Alphonse Maîtrepierre. Chaque pièce construit son parcours, en partant d’un schéma classique, pour atteindre des territoires plus libres. Pièce-maîtresse de la collection, la robe-cape avec larges manches à cloche qui se déploient et tournoient avec un appel très féminin.

Daniel Roseberry est le créateur qui en ce moment flirte le plus avec les mouvements artistiques. Pour la première collection de prêt-à-porter de Schiaparelli, dessine un outwear couture sur lequel brillent des bijoux dorés ultra larges, aux formes morphologiques surréalistes. Plus que des accessoires, des composantes incontournables de la vision fashion du styliste. On ressent une certaine saveur années 90 avec le trench portant des seins sculptés et on s’éclate avec le denim précieux à porter en trompe l’oeil devant-derrière.

Couleurs et exotisme dans la collection de Thebe Magugu qui invite dans son univers créatif une styliste et guérisseuse sud-africaine, Noentla Khumalo, pour réaliser un print « divinatoire » sur des ensembles chics et  bien coupés qui font voyager la mode dans un mélange de culture.

Louis Vuitton propose un jeu de layering entre pièces parfois dissonantes de la garde-robe qui fait pendant avec un layering entre les différentes pièces et  époques: les tissus techniques avant-gardistes rencontrent harmonieusement des patterns qui font écho à l’Antiquité et à la Renaissance, issus d’une collaboration avec la maison italienne Fornasetti. Des power-women arborant avec fierté des manteaux enveloppants formant une cuirasse protectrice ou des tuniques de gladiateurs ornées de larges franges strassées, le tout porté avec des bottes militaires aux bouts carrés.

Night & Day, Chanel fascine avec son allure Castel et ses jupes trapèzes courtes, portées avec une aisance sporty sur des bottes « yeti » immaculées. Et d’ailleurs, cette saison, la fourrure se taille un rôle plus important dans la collection, sur des manteaux ou sur un tailleur, en partageant la vedette avec les paillettes et une cascade de perles et des chaînes, signatures de l’univers Chanel.

Peu importe si la plupart des avions est clouée au sol. Balmain nous propose un tour du monde avec des combinaisons, des robes, des bombers  et des manteaux vert militaire, noir ou marron qui rappellent les années d’or de l’aviation. Avec Olivier Rousteing, plus de nostalgie pour les cartes d’embarquement: à travers sa collection on savoure glamoureusement les émotions qui précèdent le départ vers l’évasion.

Maria Grazia Chiuri réécrit les comptes de fées pour Christian Dior, à travers les miroirs biaisés de l’artiste Silvia Giambrone installés dans la Galerie des Glaces de Versailles. Entre Alice, le Petit Chaperon Rouge, Belle et Cendrillon, cette fairy tale ouvre les portes d’une garde-robe où de délicieux tabliers brodés donnent un ton plus solennel aux chemises blanches et dans lequel les robes rouges faussement enfantines rencontrent de somptueux gowns arc-en-ciel en tulle qui font chavirer de nostalgie (ah les soirées de fêtes…) les coeurs des fashionistas.

Dame Isabel, épidémie ou pas, n’a pas perdu sa légendaire énergie. Avec une garde-robe qui se porte du matin au soir, Isabel Marant se promène entre des robes fluides aux imprimées fleurs, des crop-tops brodés et des shorts avec bottines texanes. La tentation romantique s’encanaille avec l’ajout de patterns psychédéliques. Une garde-robe techno-folk qui, nourrie de brillances vinyliques et de pièces en cuir ossidiane, nous amène jusqu’au bout de la nuit.

Et si on allait se promener sur les neiges de Cortina ? Une bien alléchante invitation fashion, pour les vacances mais aussi pour la vie en ville, de Miu Miu.Et alors on enfile le bonnet en laine, on n’oublie pas son masque en crochet et on choisit parmi les robes en maille ou les combinaisons de ski version urban-chic. Les doudounes à losanges protègent du froid, tout en restant d’une désarmante coquetterie.

Le mouvement, oui, encore et encore…C’est le thème que Rokh investit avec sa garde-robe où chaque détail injecte une poussée d’adrénaline aux looks. Un mix & match de tissus, textures, accessoires qui donnent une allure jeune et insouciante aux pièces emblématiques du styliste. Une cascade de franges argentées fait dialoguer la robe de velours noire avec la Belle Epoque, avec une frivolité couture qui  lui donne du peps.

Tailoring. C’est le mot clé pour la collection de Jil Sander. Exemplaire pour sa linéarité et son sens de l’épure qui mènent à une construction less is more devenue une vraie signature. Incontournable, la veste cintrée, aux manches évasées, un concentré de coolness pour toutes les occasions.

Un coeur as black as night pour Givenchy, avec des muses félines en équilibre entre tensions opposées: opulence et austérité, luxe et confort, classique et radical. Les volumes des pièces s’amplifient mais la silhouette conserve son architecture compacte à travers des épaules et des manches bien structurées. Le knitwear est la touche raffinée qui donne un élan douillet au corps. Le faux fur et le shearling forment un cocon protecteur, qui se prolonge sur les moufles oversize et les capuches d’une sublime théâtralité.

Bold et excentriques, les robes de Paco Rabanne sont un statement de puissance et de féminité. Un festival d’ornements, de glitter, de metal mesh pour animer une endless party dans lequel ces dress ne cessent de briller, presque un acte de subversion contre qui voudrait les contraindre au silence.

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